Art & Architecture
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Accédez à un monde à part…rempli de mystère, grâce à l’architecture extraordinaire du château de Haroué !
La construction du château de Haroué dure 9 ans, de 1720 à 1729.
Tout le génie de l’architecte Germain Boffrand consiste d’abord à utiliser ce qui restait de l’ancien château pour reconstruire Haroué.
Ce dernier se sert des fondations et conserve le plan en U de l’ancien château, ainsi que les douves et les tours. En effet, ces symboles restent, même au XVIIIème siècle, la marque du pouvoir seigneurial.
Le château se lit par ailleurs comme un calendrier, un symbole du temps qui s’écoule...
Il possède :
Enfin, pour ceux qui aiment les chiffres : si l’on mettait à plat la toiture du château, elle couvrirait une superficie de 1,3 hectares !
La décoration extérieure a été en grande partie confiée à d'éminents artistes lorrains.
Œuvre de Barthélémy Guibal (1699-1757) à qui l’on doit les fontaines de Neptune et d’Amphitrite qui ornent la place Stanislas à Nancy, il est l’auteur des 6 groupes d’enfants situés à l’extérieur du château de Haroué (4 sur le pont, côté nord, et 2 sur la terrasse sud, côté parc).
Savez-vous qu’à l’origine, ces statues ne devaient pas se trouver ici ?
Commandées à l'origine par Stanislas Leszczynski pour orner la place de la Carrière à Nancy, elles sont finalement jugées trop petites par ce dernier. Le prince Marc de Beauvau-Craon en fit donc l'acquisition pour son château Lorrain.
Les ferronneries du château, et notamment les grilles d’entrée surmontées des armoiries du prince et de la princesse, ont longtemps été attribuées au célèbre ferronnier lorrain, Jean Lamour (1698-1771), auteur des magnifiques grilles de la place Stanislas à Nancy.
Ses premières œuvres sont les garde-corps des terrasses latérales. Au début de sa carrière, sa manière, héritée de l'art de la fin de règne de Louis XIV, était encore très sobre... bien différente des décors foisonnants et asymétriques qu'il réalise par la suite pour Stanislas !
Côté parc, le prince Marc de Beauvau-Craon sollicite Louis Ferdinand de Nesle, à qui l’on doit les jardins du château de Lunéville. À Haroué, De Nesle dessine un parc d’une quinzaine d’hectares environ dont un verger.
Cependant, les jardins de Haroué ne sont achevés que dans les années 1950 ! Pourquoi ? Le prince Marc de Beauvau-Craon décide de créer un parterre à la française devant la façade sud du château. Le parti pris est simple : un grand tapis vert ponctué de charmilles !