Incontournable
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Découvrez cette magnifique pièce ronde du château de Haroué, à la décoration foisonnante et exotique !
Le salon Pillement, aussi appelé "le salon chinois", est un boudoir qui servit aussi de salon de musique.
Longtemps, la décoration en a été attribuée, à tort semble-t-il, au peintre lyonnais Jean Pillement qui était un spécialiste des « chinoiseries ».
Observez ce parfait exemple de « peinture à fresque », c'est-à-dire peint directement sur le mur !
Ce cabinet est unique en Lorraine et constitue l’une des plus anciennes chinoiseries de France. Le "salon chinois" du château de Champs-sur-Marne en est un autre exemple !
Ici, Marie-Catherine de Beauvau-Craon, la fameuse marquise de Boufflers, femme du monde et femme d’esprit, recevait le roi Stanislas qui séjournait souvent à Haroué. Elle fut d’abord son amie, sa confidente…avant de devenir sa maîtresse. Il a aimé, dit-on, celle qui n’aimait que les fêtes et les plaisirs.
Atrocement et mortellement brûlé en 1766, les dernières pensées de Stanislas ont été pour la marquise à qui il fit parvenir ce billet : « fallait-il, Madame, qu’en de si cruels instants, je brûle encore de mille feux pour vous ».
Tout, dans le salon Pillement du château de Haroué, reflète l'esprit Rocaille. Mais qu'est-ce donc ?
Il s'agit d'un mouvement artistique du XVIIIème siècle qui s’épanouit en France, à partir de la Régence, dans les ornements architecturaux et les arts décoratifs en privilégiant les jeux de courbes.
En peinture, les artistes illustrent des sujets légers et séduisants, galants ou exotiques, dans un traitement où l'aspect décoratif voire anecdotique l’emporte.